Article pour faire travailler vos neurones et répondre aux nombreuses questions que vous me posez depuis quelques jours.
Dois-je adhérer à une association ?
Comment choisir celle qui répondra à mes attentes ?
Pour les autorités sanitaires, les chirurgiens, les autorités judiciaires, la presse et tous les acteurs qui pourraient intervenir dans cette affaire, avoir un interlocuteur unique, en l'occurrence la présidente d'une association, simplifie les choses.
Bien sur, la personnalité de la présidente est primordiale ...
Faut-il une présidente agressive et qui "tire sur tout ce qui bouge" ou une présidente plus réfléchie, qui modère ses propos et propose des solutions ?
Consulte-elle ses adhérentes avant de prendre position ou de faire une action au nom de l'association ?
Est-il judicieux de désigner l'État comme responsable au lieu des dirigeants de PIP, de l'accuser de discrimination parce que les femmes ne sont pas toutes prises en charge de la même façon ? Est-il approprié de s'associer aux ex-employés de PIP ?
Ou vaut-il mieux une présidente qui se pose des questions, enquête, vérifie les informations, collabore avec tous les acteurs du dossier afin de trouver des solutions pour qu'un tel scandale sanitaire ne se reproduise pas et que les victimes soient reconnues et entendues ?
Il ne faut pas perdre de vue que cette personne représente les victimes, donc vous devez vous "reconnaître" dans sa façon d'être et ses prises de position ... elle vous entraîne dans son sillon et inévitablement, vous êtes mises dans le "même sac" !
Autre point très important, l'association, proprement dite.
- L'association est-elle déclarée en préfecture ?
- Les objectifs de l'association : Sont-ils clairement décrits ? L'association explique-t-elle précisément ce qu'elle cherche à obtenir ? Précise-t-elle comment elle compte y arriver ?
- Les statuts de l'association : Ils doivent avoir été déposés en préfecture lors de la création de l'association. Pour qu'elle puisse correctement et démocratiquement agir, les statuts doivent décrire dans les moindres détails les règles de fonctionnement : La composition du bureau, le nombre de membres du conseil d'administration, les modalités de renouvellement de ce dernier, le quorum (nombre d'adhérents présents ou représentés) requis pour que les décisions prises en assemblée générale ordinaire soient valables, le nombre de pouvoirs qu'un adhérent peut cumuler au maximum, les possibilités et les conditions pour réunir une assemblée générale extraordinaire, les conditions d'adhésion et d'exclusion des adhérents, la dissolution de l'association.
Toutes ces informations doivent être disponibles pour toute personne en faisant la demande avant son adhésion.
Comment voulez vous qu'une association fonctionne normalement
si tous ces éléments ne figurent pas dans les statuts ?
Imaginez les décisions que peut prendre le bureau s'il n'y a pas de quorum pour l'assemblée générale, si les adhérents peuvent cumuler plusieurs centaines de pouvoirs, qui plus est, si les "têtes" de l'association récupèrent ces pouvoirs ?... Il suffit de 2 à 3 personnes pour bloquer l'association et instaurer une sorte de "dictature".
Surtout si ces articles, non déclarés en préfecture, sont sortis du chapeau juste avant l'assemblée générale !
Informez-vous et faites votre enquête car malheureusement nous ne pouvons vous en dire plus, sous peine de diffamation ... nous avons déjà reçu des "menaces".
Ensuite regardez les moyens de communication de cette association.
Quels moyens utilise l'association pour nous défendre ? Par exemple, est-ce la médiatisation ou la collaboration active avec les autorités de santé et les acteurs de l'affaire ?
La médiatisation à outrance est-elle bénéfique aux victimes ?
Lorsque celle-ci est bien utilisée par la représentante de l'association, par sa pondération, son esprit de synthèse et d'analyse, cela ne peut que "servir notre cause". (cf : le reportage d'Envoyé Spécial)
A contrario, rappelons nous simplement, à titre non exhaustif, que l'annonce de dépôt de lettres de créances en masse nous a empêché de nous porter créancières de la société PIP. (cf : Témoignage de Murielle)
Aujourd'hui, chaque association a son forum ...
Parcourez-les, regardez leurs fonctionnements, la liberté d'expression, les réponses aux questions posées ...
Est-il normal de se faire "bannir d'un forum" simplement parce que vous demandez des explications sur une action ou une prise de position de l'association ?
Est-il étonnant dans ces conditions que les adhérentes d'une association appellent la présidente d'une autre pour avoir les réponses qu'elles n'osent pas poser par peur de se faire bannir ?
Je ne cherche en aucun cas à défendre ou accuser une association plus qu'une autre, mais je m'efforce de vous donner les critères de jugement pour que vous fassiez votre choix en toute connaissance de cause.
A ce jour il existe 2 associations, dont les liens sont sur notre page d'accueil, consultez leurs sites afin de vous faire votre propre opinion.
Personnellement, au début, j'ai adhéré, comme beaucoup, à l'association [bip], car c'était la seule. Lorsque je suis arrivée sur le forum [bip], un "post" parlait de femmes qui se retrouvaient bannies pour avoir créer une autre association. J'ai compris bien plus tard malheureusement, que ces femmes, ne se retrouvant pas non plus au sein de [bip], venaient de créer le MDFPIP. Préoccupée par mes problèmes de santé, je me remettais d'une ré-intervention, je ne me suis pas posé plus de questions.
Au cours de l'été, j'ai posé des questions sur certaines actions de l'association et j'en ai été radiée, (comme une dizaine d'autres femmes), sans motif valable à mes yeux, parce que je me serais rendue coupable, d'après [bip], "d'acte nuisant à l'association". Nous n'avons pas obtenu plus d'explications !
Aujourd'hui, j'ai rejoins le MDFPIP, association qui correspond plus à mes attentes et dans laquelle je me sens beaucoup mieux représentée. De plus, au sein de cette association, chacune peut bénéficier des services, de l'accueil et des informations sans avoir besoin d'adhérer. D'ailleurs je vous rappelle que son assemblée générale est ouverte à tous. (voir article)
Remarque : Je vous rappelle que pour déposer plainte et être reconnue comme victime, il n'est pas obligatoire d'appartenir à une association. Dans notre cas, ce sont des plaintes individuelles qui sont déposées et enregistrées. Attention, il ne faut pas confondre les actions collectives et les plaintes collectives, qui n'existent pas aux yeux de la loi française.
Pour se faire entendre, plus nous serons nombreuses à avoir déposé plainte, plus nous serons entendues et mieux nous serons considérées.
Article écrit par Victime de prothèses PIP