Avec l'affaire des prothèses mammaires frauduleuses PIP (Poly Implant Prothèses), les femmes porteuses de ces prothèses craignent pour leur santé et plus particulièrement si leur prothèse s'est rompue.
Concernant le gel non médical employé, l'AFSSAPS a rendu public en avril dernier, les résultats d'analyse, affirmant qu'il n'y avait pas de risque de génotoxicité lié à ce dernier.
Autre problème débatu, le risque de cancer lié aux prothèses mammaires, quelle que soit la marque.
Une étude américaine faite par la "Food and Drug Administration", la FDA, a mis en évidence un lien possible entre les prothèses mammaires et une forme extrêmement rare de cancer du sein : le lymphome non hodgkinien dit anaplasique à grandes cellules. (voir article ici et ici)
Ce qu'il faut savoir :
Ce type de cancer n'est pas un cancer de la glande mammaire, il se développe au sein de la capsule que forme le corps au contact de la prothèse.
Ce cancer, un lymphome, est associé au système immunitaire et non au sein. Les cas ont été découverts suite à l’apparition de symptômes comme des douleurs, de l’inflammation ou des seins asymétriques, longtemps après la pose des implants mammaires.
Ce cancer serait peu invasif et dans la majorité des cas, le retrait de l’implant et des tissus cicatriciels autour de celui-ci serait suffisant mais certaines femmes devront avoir recours à de la chimiothérapie ou de la radiothérapie.
Il a été recensé 60 femmes sur 5 à 10 millions de porteuses de prothèses dans le monde, le risque est donc très faible.
Article publié le 24 novembre suite au décès d'Edwige : ici
Recommandations :
Si vous portez des prothèses mammaires, ne négligez pas votre suivi. Palpation et examen de vos seins et au moindre doute consultez votre médecin afin de passer une IRM pour détecter une éventuelle rupture de votre prothèse.
A noter, il n'y a pas à ce jour de recommandations particulières en France, si ce n'est l'examen anatomopathologique des capsulectomies lors du changement de prothèses.
Article écrit par Victime de prothèses PIP