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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 21:11

 

 

Préambule : Cet article est écrit depuis longtemps, mais pas publié ... J'avoue que j'ai longtemps hésité, car il remet en cause nombre de croyances et d'idées reçues sur le cancer du sein.

 

 

25 ans que ce ruban rose,

symbole de campagne de sensibilisation au cancer du sein

réapparait au mois d'octobre.

 

 

Je n'ai pas encore écrit cette année sur Octobre Rose, je suis un peu lassée de ces campagnes qui visent plus à culpabiliser les femmes qui ne se font pas dépister qu'à les informer vraiment.

Le genre d'article qui m'exaspère (ici)  ... Informations fausses sur le cancer et le dépistage et promotions d'articles à des prix exorbitants, dont une toute petite partie est reversée à des associations ou à la recherche.

Or, la vérité est tout autre : Extrait d'un article de Que choisir (ici)

  • Le slogan: «Une femme sur huit risque de développer un cancer du sein.»
    La réalité. Selon Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave-Roussy, à Villejuif (94), il s’agit d’une surestimation basée sur un calcul portant sur une population fictive suivie de la naissance à cent ans et plus. « Ce qui est pertinent, c’est le calcul pour une femme d’un âge donné suivie sur une durée donnée. Ainsi, le risque de diagnostiquer un cancer du sein dans les dix années suivantes est de 1,9 % pour une femme de 40 ans, de 2,1 % pour une femme de 50 ans, de 3,2 % pour une femme de 60 ans.»

  • Le slogan: «Le cancer du sein est le cancer le plus meurtrier chez la femme.»
    La réalité. Si ce cancer tue plus que les autres, c’est parce qu’il est le plus fréquent. Mais cela ne veut pas dire que si l’on en est atteint, on a un risque important d’en mourir. La médecine ayant fait des progrès considérables, la survie à cinq ans des femmes diagnostiquées entre 2005 et 2010 était de 88 %, et même de 92 à 93 % pour les 45-75 ans. La survie à dix ans pour les femmes de cette tranche d’âge diagnostiquées entre 1999 et 2004 était de 82 à 86 % et la situation s’est, à coup sûr, améliorée depuis.

  • Le slogan: « Cette femme a montré ses seins, elle a sauvé sa vie. »
    La réalité. Le cas est rare, car le cancer du sein n’est pas une cause fréquente de décès. En 2013, 4,2 % des femmes en sont mortes; à titre de comparaison, 27 % ont succombé à une maladie cardio-vasculaire. Si on estime que le dépistage organisé permet une baisse de 20 % de la mortalité par cancer du sein, cest à peine une femme sur cent quil pourrait sauver (20 % de 4,2 %).

  Argumentaire complet de cette épidémiologiste (ici)

 

Le but initial était de promouvoir le dépistage du cancer du sein.

 

Depuis, beaucoup de chemin parcouru. J'ai fait un point l'an passé à ce sujet (ici)

Après la concertation citoyenne de l'an passé, le dépistage et l'information des femmes devaient être revus. Le rapport du comité d'orientation a ciblé des actions à mener (ici

En terme de dépistage, l'INCa a publié un livret d'informations sur son site (ici)

Une analyse critique faite par des médecins a été faite sur leur site (ici)

Le nouveau programme de dépistage décortiqué (ici) n'est pas très rassurant.

 

Le moins que l'on puisse dire est que ce dépistage est de

plus en plus remis en question.

 

La chronique du Dr Dupagne sur France Inter revient sur ce dépistage organisé et ne contredit pas ces arguments. (ici)

 

Et puis, ce n'est pas toujours un "gentil" cancer dont tout le monde guérit !

 

Toutes les femmes ont entendu cette phrase "Pas de problème, aujourd'hui, plus le cancer est pris tôt, plus on en guérit, c'est pas grave, tu vas t'en sortir !"

Et bien, si c'est grave et lourd de conséquences sur nos vies.

Les femmes touchées en parlent, mais ne sont pas toujours écoutées.

Il y a des formes chroniques dont on ne guérit pas et avec il faut apprendre à vivre avec tout le reste de sa vie.

Il y a des femmes dont on parle peu : celles qui ont un cancer du sein non guéri ou qui a rechuté, qui ont des métastases et sont toujours sous traitement : elles sont les grandes oubliées de ce mois tout en rose qui vient de s'écouler dans un esprit très victorieux. C’est à ces femmes que nous nous adressons aujourd’hui sans tabou afin d’amener de la qualité dans leur vie de tous les jours, mais aussi de la quantité.

Qui sont-elles?

Comment vivent-elles ?

Quelles sont leurs demandes, leurs attentes ?

Réponse avec Mahasti SAGHATCHIAN de l'IGR à Villejuif. (ici)

 

Et tout ce qu'on ne dit pas ...

 

Personne n'évoque ce que vivent vraiment les femmes, tout ce qui change dans leur vie.

Les relations familiales, y compris avec leur compagnon ou mari, qui ne reste pas toujours ...

La peur de laisser ses enfants ou de ne pas pouvoir en avoir ...

L'isolement et le manque de soutien, par peur ou ignorance ... Puisque dans l'esprit des gens, on en guérit et que ce n'est pas grave ...

Les difficultés professionnelles et financières qui en découlent, les restes à charge (tout ce qui n'est pas remboursé, médicaments dits de confort, dépassements d'honoraires, soins de support, perruque, lingerie, gaine en cas de reconstruction par Diep ou lipomodelage ...)

Les cicatrices, les traitements lourds et fatigants, les effets secondaires, les séquelles, les problèmes de perte de mémoire, les douleurs neuropathiques  ...

L'angoisse avant chaque examen de contrôle, la peur des récidives ou la survenue de métastase ...

La peur de la mort qu'il faut bien évoquer ... (ici)

Et personne ne parle de l'âge en dehors de ceux retenus pour le dépistage, malheureusement çà peut arriver même à une jeune femme ... Un témoignage poignant (ici)

 

Beaucoup d'espoir cependant et un point sur les avancées

Bien sur, il faut noter les avancées dans les diagnostics et les traitements, s'informer pour faire les bons choix ou tout au moins, les faire en connaissance de cause et être à l'écoute de son corps et surtout croire en la Vie.

 

Mais, je ne peux plus cautionner tout ce battage médiatique et commercial autour du rose, synonyme de beauté, d’innocence et de féminité.

 

Article écrit par Victime de prothèses PIP

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